soirée dansante 2013

Le samedi soir fut une relâche générale. Les épreuves sportives étaient passées, on nous avait cité Gérard Depardieu lors de la remise des prix et chacun comprendra à quel point après cela, l'on éprouve le besoin de se défouler en dansant.

La pluie cessa.

On dîna d'un couscous et nous soufflâmes les bougies du gâteau de 20e anniversaire des Stats au Stade. Ces nourritures terrestres étaient propres à nous mettre d'humeur enjouée, voire égrillarde, et c'est dans un mouvement de moonwalk général que les convives gagnèrent la salle d'animation.

DJ Kapèl avait promis qu'il viendrait : il était là. Après avoir lancé sa playlist « Début de soirée », signé quelques autographes et discipliné une groupie survoltée qui voulait une mèche de cheveux, il a rempli son office. Les rythmes endiablés qu'il nous soumettait eurent tôt fait de semer le trouble dans nos systèmes hormonaux fragiles.

Vous ai-je précisé à quel point le bar jouxtait la sono ? Oui ? Ce bar fut investi par une cohorte mixte, plus ou moins vêtue qui y dansa avec toute la fougue de la jeunesse, sans égard pour le mince contreplaqué qui crissait et menaçait de céder. Néanmoins, la plus grande partie des danseurs opérait sur le sol, de manière plus conventionnelle.

Le rassemblement des corps qui se trémoussait ne manquait pas de pittoresque. L'on vit virevolter des crinières grasses, des haleines chargées, des auréoles de sueurs toutes plus splendides les unes que les autres. Des mentons suants s'approchaient d'oreilles saturées pour venir y déposer des considérations de haute volée pendant que des dizaines de pieds foulaient la crasse composite qui commençait à former une mousse grise sur le carrelage.

Des slows firent s'agréger par paires des corps poisseux tandis que des musiques plus rythmées déclenchèrent des pogos. Sous les éclairs des stroboscopes, nous dansions le jerk. C'est cette fois à 6 heures du matin que le DJ a dispersé les derniers noctambules et arrêté les platines. Notons encore une fois l'excellence de l'organisation, car ni la billetterie ni le bar ne connurent d'interruption de service, tout le monde a pu se relever le lendemain et nous n'avons pas eu à appeler les pompiers.