soirée karaoké 2013

Les participants du week-end firent très vite montre de leur humeur chantante (notamment un groupe enthousiaste portant sombreros entonnant les refrains de Sébastien Patoche à tout propos). Notre rencontre allait être placée sous le signe de la musique, et d'aucuns jurent même avoir vu dans l'azur vendéen une nouvelle constellation se former, qui figurait le visage de Lorie : les augures seraient favorables.

La soirée du vendredi a donné à chacun l'occasion d'exercer son organe grâce à un karaoké mêlant chansons françaises et étrangères. Nous louons à ce propos l'ingéniosité de la nation niponne, qui a inventé ce divertissement. Seul, en couple ou en groupe, des statisticiens et leurs conjoints et amis sont venus devant le grand écran mural pousser la chansonnette et, malgré une prononciation parfois hésitante, des difficultés à suivre le rythme, nous avons pu apprécier la valeur artistique de certains de nos collègues.

On eut pu croire sur le moment au tournage d'une émission de télé-réalité pour une obscure chaîne de la TNT. Mais le bar ayant malencontreusement été placé trop près de la scène, une partie de l'assistance s'est bientôt retrouvée (par inadvertance) de fort joyeuse humeur : là commencèrent à tonner les chœurs, alors l'on put voir des meutes humaines, bras dessus bras dessous, hululer de concert « Lààà-baaas, au Connemara ! » et autres rengaines du même tonneau, plus ou moins folkloriques. Il est probable que cette soirée des Stats au Stade fut la fête de mariage la plus réussie de l'année.

Ce n'est qu'à l'entour des 4 heures du matin que les ténors, barytons et sopranos sentirent la fatigue gagner leurs cordes vocales. Après une ultime reprise, les larynx éprouvés se turent et nous allâmes nous reposer : en effet, le lendemain, nous ne le savions pas mais nous avions piscine.